Bernard Kouchner chef de la diplomatie française :
Ami d’Israël, allié des Etats-Unis et défenseur du droit d’ingérence
Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a suscité une polémique avec ses déclarations en Algérie, ne jouit d’aucune popularité dans toute la région arabe. L’annonce de la désignation du dissident du Parti socialiste, Bernard Kouchner, à la tête de la diplomatie française, par le président français Nicolas Sarkozy, a anéanti les espoirs d’une grande frange de la population arabe ou africaine.
Kouchner, connu pour sa théorie sur le droit d’ingérence dans les affaires internes des Etats, par le biais de l’aide humanitaire, a aussi des positions conformes à celles des Etats Unis, et ses approches ne sont pas éloignées des politiques israéliennes.
Kouchner est l’un des rares hommes politiques à avoir soutenu ouvertement l’invasion de l’Irak et la destitution du président irakien Saddam Hussein. Il été aussi parmi ceux qui ont appelé à l’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie.
Bernard Kouchner va certainement œuvrer à effacer toute trace de la diplomatie adoptée par Jacques Chirac dans monde arabe et l’Afrique. Les prémices de ce changement apparaissent dans l’annulation, par le président Sarkozy, des sommets de chefs d’Etat français et africains, et son refus de se rapprocher de ceux qu’il a qualifiés de régimes dictatoriaux et totalitaires en Afrique.
Si Kouchner s’est montré solidaire de toutes les causes humanitaires en Afghanistan, au Rouanda et au Tchad, il n’a en revanche jamais évoqué la situation humanitaire dans les territoires occupés ni les conditions des réfugiés palestiniens, ce qui révèle clairement son parti-pris pour l’Etat d’Israël.
06-12-2007
Par H. Soualili/ Traduit par F. L