Batna - Aurès : Zoom sur les zones humides d’importance internationale,
Batna : Le Chott Djendli parmi les 18 sites proposés sur la liste Ramsar.
De part le nombre important de ses zones humides naturelles qui s’étalent sur une superficie évaluée à 3 millions d'hectares, l'Algérie se classe en 8ème position à l'échelle mondiale. Les zones humides sont tout simplement les lacs, les marais, les chotts, les oasis et les sebkhas. Au niveau de la région des Aurès et ses prolongements, les chotts et les sebkhas d’Oum El Bouaghi El Bouaghi, sont un véritable trésor puisqu’ils accueillent chaque année des milliers d’oiseaux migrateurs de diverses espèces, qui viennent faire de longues escales avant de repartir vers d’autres horizons. Ainsi, les zones humides éparpillées à travers la wilaya d’Oum El Bouaghi, sont au nombre de 9 dont 4 sont mondialement classées avec une superficie totale qui dépasse les 160.000 hectares, ce qui est considérable comparativement à d’autres régions du pays, telle la wilaya limitrophe de Batna qui ne possède que quelques 4082 hectares de zones humides. A lui seul et avec ses 3200 hectares, sa faune et sa flore, Chott Djendli, situé non loin de Djerma, est pratiquement la seule zone humide de valeur de Batna, pouvant prétendre à une inscription sur la liste Ramsar. Les procédures préliminaires ont été engagées et Chott Djendli a été proposé avec 18 autres zones humides pour figurer sur la fameuse liste de classement international. Il faut savoir, au passage que les zones humides superficielles tels les barrages sont exclues de toute compétitivité et que seules les zones humides naturelles sont mises en valeur et répertoriées dans le but final d’être inscrites sur la liste Ramsar, ce qui leur permet d’être éventuellement hissées au rang de réserves naturelles avec tous les avantages que cela rapporte. La convention de Ramsar datant de 1971 et que notre pays a signé, est destinée à la protection de part le monde, des zones humides dont certaines se sont transformées en dépotoir d’eaux usées et en espaces pollués. La préservation de l’écosystème a été jugée nécessaire tout comme l’exploitation judicieuse des sites. Pour rappel et depuis 1982, plus d’une cinquantaine de 50 sites situés en Algérie, ont été classés à l’échelle internationale et tout le monde espère que Chott Djendli rejoindra ce lot de valeur.
Nasreddine Bakha.
In : L’EST Républicain.
Quotidien Indépendant du 23/12/2008.