Nawel Mohamed- Seghir, directeur de la protection de la faune et de la flore à la direction générale des forêts, a réuni les chefs de service de la protection des quinze wilayas de l’est du pays à l’ITEF de Batna en fin de semaine pour leur donner les orientations et instructions pour la mise en place du dispositif de prévention contre la grippe aviaire.
Ainsi, la mission des conservations des forêts est bien définie : la surveillance des zones humides et la capture des oiseaux migrateurs pour le prélèvement du sang qui sera effectué par le vétérinaire, membre de la brigade d’observation. La direction générale des forêts a constitué 280 brigades à l’échelle nationale (deux à quatre éléments plus un vétérinaire) soit 560 personnes affectées à la surveillance et la capture au niveau des 500 zones humides (lacs, marais, chotts... barrages...) que compte le pays. Il faut noter que ces brigades seront dotées en moyens de capture (filets ornithologiques, cages à piège, épuisettes...), de véhicules 4X4, disponibles aux niveaux des 48 conservations des forêts en plus de 534 véhicules pour la lutte contre les incendies dont 160 équipés en moyens de première intervention. Quant aux zones humides naturelles leur nombre est de 254 avec 42 classées d’importance internationale avec une superficie de trois millions d’hectares, soit près de 50% de la superficie totale estimée des zones humides d’Algérie. Revenant sur le nombre des oiseaux migrateurs, le responsable de la DGF l’estime à près de 240 000. Si les régions des zones humides les plus importantes de l’Est se trouvent dans les wilayas de Taref, Annaba et Skikda, celles du sud constantinois, qui couvrent le territoire de la wilaya de Batna avec treize zones humides (dix naturelles et trois artificielles), ont accueilli, selon les statistiques de janvier 2006, 20 830 oiseaux avec 8 275 observés dans les zones humides de la wilaya de Batna. Rien qu’à Sebkhet Djendli, commune de Boumia, daïra de Chemora, l’ancien Lacus Regius, on a compté 7 320 oiseaux dont 6 000 tadornes de belon (tadorna- tadorna) et des flamants roses (phoenicop tenus roseus). Des oiseaux qui par le passé annonçaient le printemps.
Houadef M.
et la formation/information de la population locale qui s'en charge ?