Les représentants des services forestiers de 14 wilayas de l’est algérien, Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Tébessa, Bordj Bou-Arréridj, Constantine, Mila, Sétif, Guelma, Annaba, Tarf, Souk-Ahras, Skikda et Jijel se sont rencontrés au niveau de la conservation forestière d’Oum-El-Bouaghi pour procéder à la mise en place d’un plan d’action relatif à la campagne de plantation forestière pour l’année 2006-2007.
Chaque conservation foncière a formulé ses besoins en matière de plants et a tracé des objectifs bien définis. Tous les projets réunis permettront d’avoir une vision globale sur les actions à entreprendre dans le but de parvenir à concrétiser sur le terrain une opération de reboisement équilibrée touchant l’ensemble des wilayas concernées. La préparation de cette campagne de plantation forestière, qui intervient trois mois avant le lancement des travaux, a été mise en évidence avec le concours des responsables du bureau de la mise en valeur des terres relevant de la direction générale des forêts, DGF. Concernant la wilaya d’Oum-El- Bouaghi, et à titre d’exemple, les besoins exprimés avoisinent les 3 millions de plants dont le pin d’Alep, le cyprès, le frêne, l’eucalyptus, le pistachier, l’olivier et le tamaris, avec en relief l’introduction à titre expérimental du chêne vert. Presque 2 000 hectares seront reboisés, selon les prévisions, avec un surplus de quelques centaines d’hectares de bandes vertes qui seront, parallèlement, prises en considération. Il faut, cependant, se rendre à l’évidence que du côté de la protection des terres fertiles, beaucoup de choses reste à faire dans les communes de Aïn-Zitoune, dans la wilaya d’Oum-El- Bouaghi. Ainsi, tout semble figé malgré le fait que la valorisation intégrée du milieu semi-aride a été toujours d’actualité, à l’exemple des différentes rencontres au niveau régional et national où la sonnette d’alarme a été souvent actionnée. Une multitude des solutions ont été apportées mais sans aboutir. Aucune opération étatique d’envergure n’a été effectuée en vue de changer positivement les décors et par là les conditions de vie de larges franges de la population. S’appuyant sur des recherches, des scientifiques ont souvent cité avec insistance l’expérience tunisienne de plantations à outrance d’oliviers dans les zones semi-arides ainsi que des expériences d’un système d’irrigation simple mais efficace au Maroc. Tout le monde est convaincu que l’Algérie possède d’énormes potentialités et qu’une planification judicieuse permettra, à coup sûr, l’essor de terres semi-arides qui s’étalent sur d’immenses superficies. La région sud des Haut- Plateaux, à titre spécifique, a été à plusieurs occasions citée comme étant l’exemple type de zone intermédiaire semi-aride qui constitue un tampon entre le climat sec du Sahara et celui humide du littoral. Les spécialistes en matière préconisent la plantation d’un maximum d’arbres et de végétaux pour stopper l’avancée du désert, d’une part, et de l’autre, permettra la fixation des populations locales autour d’activités rentables reliées à l’arboriculture.
Nasreddine Bakha