Aurès-Ichawiyen Imazighen -Afrique du Nord
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Les Aurès : culture, débats et actualités
 
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djemaa




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MessageSujet: La Tribune   La Tribune Icon_minitimeJeu 7 Sep - 12:29

Pierre angulaire pour le développement du tourisme culturel

Les cultures locales, une richesse patrimoniale
et économique délaissée

Jeudi 7 Septembre 2006

Par Hassan Gherab

La culture d’un peuple, d’une société ou d’un pays est un puzzle formé par la foule de cultures et expressions culturelles des différentes ethnies, castes et/ou régions dudit pays. Elle est le produit du brassage de toutes ces cultures et tire sa richesse de leur multitude et de leurs différences. A ce titre, l’Algérie, un pays qui, depuis l’Antiquité, a vu le passage de plusieurs civilisations, conquérants et colonisateurs, a une culture potentiellement très riche et diversifiée. Du nord au sud, d’est en ouest, c’est un éventail d’expressions culturelles locales qui, malgré leur apport enrichissant tant culturellement qu’économiquement, sont souvent méconnues au-delà des frontières de la région. Et les exemples sont légion. Là où l’on va à travers le territoire algérien, on peut trouver une fête, un rituel, une danse ou une musique propre à une région, voire à une localité, et qui n’a pas sa pareille ailleurs.
Sur la route des Palmiers, dans le Sud-Ouest, de Béchar jusqu’à Reggane, en passant par Taghit et Adrar, chaque localité de cette partie du territoire a sa waada (fête en hommage au wali, saint patron de la région). Les waadate se succèdent suivant un calendrier établi pendant toute une saison que clôture waadate erragani qui draine des milliers de visiteurs et pèlerins. Plus au sud, Tamanrasset a son assihar et sa waadate daghmouli, tout aussi connus et visités. Djanet a sa s’biba, Timimoun et les ksour alentour ont leurs ahellil. Plus au nord, les Aurès ont el bendou, une danse mixte rituelle ancestrale propre à la vallée de Oued Labiod, qui, selon les ethno-sociologues, ressemble à la danse hidouss de la région de Saïda et Naama qu’on retrouve également chez les Berbères du Haut Atlas marocain. Sur les contreforts des monts aurésiens, dans les Hauts Plateaux, c’est la chanson bédouine nommée «ayaye», dont les origines remonteraient au 17ème siècle, qui identifie toutes les régions du Hodna.
Et cette liste n’est pas exhaustive. Loin s’en faut. Une question s’impose : combien de ces fêtes et expressions culturelles locales sont connues, non par le grand public mais surtout par les responsables du devenir de la culture algérienne et du pays. Qu’ont fait ces derniers pour les sauvegarder et les promouvoir ?
A considérer la situation y prévalant, on ne peut qu’affirmer que le peu qui est fait tient plus du coup d’épée dans l’eau que du coup de génie, si tant est qu’on puisse parler d’entreprise de sauvegarde et de promotion une aide symbolique, une médiatisation conjoncturelle et une cérémonie d’ouverture, avec visite d’officiels à la clé. De partout parviennent des SOS lancés par des associations ou des personnalités locales qui, démunies et sans moyens, non d’autre recours que de multiplier les appels à l’adresse de tous les responsables pour le sauvetage d’un pan de leur culture locale et du patrimoine culturel algérien. On parle déjà de la disparition de la danse du bendou du répertoire folklorique et de la mémoire collective. El bendou, affirme-t-on, n’est plus présent que dans la mémoire des plus âgés et ne survit, difficilement, que grâce à quelques associations qui, contre vents et marées, s’efforcent de sauver ce qui peut encore l’être avant que le voile de l’oubli et la poussière du temps ne recouvrent jusqu’au nom de cette danse séculaire. Il en est de même pour la chanson bédouine du Hodna, les halqa ou les hadras.
Or, la disparition, qui menace nombre de ces expressions socioculturelles, sera plus que fâcheuse. Car ces patrimoines locaux, en plus de leur apport pour la culture algérienne, sont un atout qui peut être économiquement exploité et rentabilisé tant par la région que par le pays. D’autant plus que, depuis quelques années, on parle de plus en plus de la relance du tourisme en Algérie qui, dans le cadre d’un développement durable, doit promouvoir et favoriser ces nouveaux concepts que sont le «tourisme culturel» et le tourisme vert («ou écologique»). Or, le tourisme culturel est basé sur les expressions culturelles locales caractéristiques pouvant être inscrites sur les dépliants des tour-opérateurs.
Mais, sauvegarde et promotion de l’expression culturelle locale ne doivent en aucun cas vouloir dire récupération commerciale. Et c’est là l’inquiétude de tous les défenseurs de l’authenticité des cultures locales. Abdelhafid, un jeune musicien qui a été initié au chant et à la musique dans les hadras de Béchar, dira, à ce propos, «qu’il ne s’agit pas de transformer notre culture en une carte postale qu’on exhibe et qu’on vend aux touristes». «Voyez ce qu’ils ont fait de l’assihar qui, à l’origine, était une fête à l’occasion de laquelle on procédait au troc de marchandises. Elle est, aujourd’hui, depuis qu’elle a été prise en charge par l’administration, devenue une braderie». Et c’est ce qu’il faut éviter : brader notre culture en la folklorisant. Nous avons déjà fait un pas dans ce sens. On ne connaît des gnaouis que le karkabou qu’on a récupéré pour l’intégrer dans le fourre-tout de la world music, des hadras des Aïssaoua que ces manifestations spectaculaires et des Touareg que ces pâles copies de leurs danses. La sauvegarde, la promotion et la prise en charge des cultures locales et de la culture algérienne sont une affaire trop sérieuse et importante pour la laisser à des administrateurs ou des commerciaux. Il appartient aux scientifiques, spécialistes et hommes de culture de se faire les défenseurs, les promoteurs et les gardiens de cette mémoire collective dont la perte serait synonyme de «désalgérianisation» de tout un peuple, toute une société qu’on aura vendue au rabais sur le marché de la culture universelle et du tourisme mondial.

H. G
voici un journaliste ! c'est cela la diférence entre un pro et un ou une propagandiste voire un ou une inculte style les plumitifs des voix de son maître !
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djemaa




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MessageSujet: la nouvelle république   La Tribune Icon_minitimeLun 11 Sep - 14:45

OUF nous ne sommes seuls à dire certaines vérités ! ! :
Khenchela
Maison de la culture Ali Souayaï, «un corps sans vie»



Réalisé dans le but de donner un plus au secteur de la culture à Khenchla qui accuse un retard considérable, pour éviter de dire inexistant, la Maison de la culture Ali-Souayaï, inaugurée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en 2003, demeure tel un corps sans vie.
Certes l’infrastructure en elle-même est un joyau, mais en ce qui concerne sa vocation elle est loin de répondre aux espérances des artistes tous arts confondus et des intellectuels à Khenchela qui se comptent par dizaines, mais vu l’état chaotique qui fait la spécificité du secteur, ils préfèrent rester à l’ombre et vivre et mourir dans l’anonymat. Et les exemples ne manquent pas, citons dans ce contexte le grand peintre Mohamed Laârbi Lazreg (décédé récemment), le ténor des Aurès Ali El-Khencha, la chanteuse Zoulikha qui ont quitté notre bas monde dans l’anonymat absolue, sans la moindre attention des responsables locaux, et surtout des personnes perfides à tous les niveaux à Khenchla… Hélas, mille fois hélas, l’espoir qu’avaient les artistes à Khenchela notamment les jeunes à la suite de la réalisation de cette Maison de la culture tant attendue, s’est rapidement éteint du fait qu’elle s’est transformée en un lieu pour les rencontres des associations (n’importe qu’elle association) qui se comptent par centaines, et les meeting politiques. C’est évident du moins pour les gestionnaires de la Maison de la culture (…?), qui abrite également la direction du même secteur, car là il s’agit de location des lieux et, c’est le plus important au détriment de la poésie, la chanson, le théâtre et tout ce qui peut contribuer à l’épanouissement de l’individu et par là de la société. En somme, et ce n’est un secret pour personne à Khenchela, que depuis sa réalisation, la Maison de la culture Ali-Souayai n’a organisé pratiquement aucune activité culturelle digne de ce nom. Et pour espérer un quelconque changement dans le sens positif bien entendu au sens large du terme, sa restructuration est nécessaire, voire impérative et primordiale.

10-09-2006
Younès Walid
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MessageSujet: le jeune indépendant   La Tribune Icon_minitimeLun 18 Sep - 14:59

Hommage à Kateb Yacine

L’inaccessible Nedjma

par Belkacem Rouache
Nedjma, œuvre capitale qui est toujours d’actualité, c’est l’Algérie profonde, convoitée, mise à l’épreuve. C’est l’Algérie qui se cherche aujourd’hui. Elle est la lutte millénaire du peuple algérien contre les nombreuses invasions.

Quelques travaux ont été réalisés sur ce grand homme de lettres, dont un documentaire, des essais écrits par Lakhdar Maougal et l’essentiel de son œuvre a été adapté au théâtre par le metteur en scène Ziani Chérif Ayad, présenté à l’occasion de l’Année de l’Algérie en France, mais qui n’a pas été présentée en Algérie.

Cette œuvre est donc aussi la résistance d’une culture et d’une histoire spécifique de l’Algérie. «Les pères tués dans les chevauchées d’Abdelkader, seule ombre qui put couvrir pareille étendue, homme de plume et d’épée, seul chef capable d’unifier les tribus pour s’élever au stade de la nation.» Nedjma, mythe charnel où la femme et l’Algérie se répondent en un jeu infini de miroirs.

Kateb apprit, très tôt, que la liberté n’a pas le même sens chez tout le monde. En 1945, il participe à la manifestation anticoloniale que la France noiera dans le sang. Kateb fut prisonnier à l’âge de 15 ans. «Tu seras fusillé à l’aube», lui avait-on dit.

Ces mots tragiques lui ont donné le coup de la simulation. «Ce sont les plus beaux moments de ma vie, disait-il. J’ai découvert deux choses qui me sont les plus chères : la poésie et la Révolution.» Une année après, en 1946, il publie à Annaba son premier recueil de poésie Soliloques.

Et ce fut son entrée dans la littérature. La langue! C’est aussi cette mère en la voyant devenir folle à la suite des massacres de 1945. «Elle est la source, racontera-t-il. Elle se jetait dans le feu, partout où il y avait du feu.

Ses jambes, ses bras, sa tête n’étaient que brûlure.» Kateb lui-même mit cette double folie en rapport avec ses débuts d’écrivain. Se jetant «tout droit dans la folie d’un amour impossible pour une cousine déjà mariée», il en concevra Nedjma.

L’accueil en France est bon, mais Kateb devait quitter ce pays parce que la guerre a éclaté. A la recherche d’autres horizons, ce fut l’Italie, puis la Tunisie et Hambourg, la Yougoslavie, l’Allemagne, la Belgique et à nouveau Florence.

Kateb Yacine, père du théâtre algérien engagé. Le Cadavre encerclé, la Femme sauvage puis les Ancêtres redoublent de férocité. Mais le théâtre de Kateb a ses nuances, ses ruses et son humour pathétique. C’est après sa rencontre avec Brecht en 1954 qu’il écrivit sa première pièce.

Le Cadavre encerclé fut une œuvre montée par Jean-Marie Serrau. Puis la fin des deux plus grands poètes russes : Maïakovski et Pasternak, l’un s’est suicidé, l’autre a été déchiqueté par des chiens. Mais les tortionnaires de l’époque n’avaient pas discerné en Kateb l’existence innée de cette énergie poétique pleine de bruit et de fureur.

Kateb avait cette âme quasi-shakespearienne. Dramaturge et militant, il était contre toutes les injustices. Ami et confident de l’oncle Ho (Ho Chi Minh) et du général Giap. Lorsqu’on sollicita Kateb pour participer à la rédaction d’un livre qu’on devait offrir à Nelson Mandela, il envoya un manuscrit d’une pièce de théâtre intitulée Un pas en avant, trois pas en arrière.

«Les Africains veulent des salaires qui leur permettent de vivre. Nous voulons vivre là où nous trouvons du travail, et ne pas être expulsés d’une région sous prétexte que nous n’y sommes pas nés… (J’ai adopté pour idéal une société démocratique).» Kateb sillonna l’Asie et l’Europe de l’Est à la recherche de sa propre vérité, cette vérité qu’il ne trouvera nulle part ailleurs, pas même en Algérie.

Il ne la retrouvera peut-être que dans l’accomplissement de sa dramaturgie qui le rapprochait à coup sûr des grandes foules. «Depuis mon retour en Algérie, je me suis consacré entièrement au théâtre en arabe. Ce n’était pas facile d’abandonner une langue pour une autre, ni de changer un public pour un autre […] Je ressens le besoin d’un théâtre en arabe populaire», disait-il.

Mohamed, prends ta valise, c’est le déclic. Et ce succès l’encourage à se rapprocher du peuple par le théâtre. Le Roi de l’Ouest, Saout ennissa, la Guerre de deux mille ans, la Palestine trahie et Nuage de fumée. Mais Nedjma reste un mythe, une légende ; elle se recrée, elle se renouvelle.

«Epargnée par les fièvres, Nedjma se développe rapidement comme toute Méditerranéenne.» Nedjma toujours convoitée par les vautours pour créer le cataclysme autour d’elle. Elle demeure libre. Elle se régénère de ses fibres ancestrales.

Elle ne se fait pas prisonnière… l’inaccessible Nedjma. B. R.
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MessageSujet: la Tribune   La Tribune Icon_minitimeMer 20 Sep - 15:02

Sélectionné pour Alger, capitale de la culture arabe 2007

Poussières d’école de Malek Bensmaïl en tournage

Le film documentaire remonte jusqu’à novembre 1954 et commence son histoire dans la petite école de Tifelfel où enseignait le couple Monerot dont le mari a été accidentellement tué par la première rafale du 1er novembre 1954
Mercredi 20 Septembre 2006

Par A. Lemili

Malek Bensmaïl a commencé depuis samedi dernier le tournage de Poussières d’école, un film documentaire de longue durée (environ 82 minutes), dans la région des Aurès et plus précisément à hauteur de la commune de Ghassira (Tifelfel, daïra d’Arris).
Le film est un projet cinématographique en gestation depuis plus de deux années qui a obtenu l’agrément de la commission chargée de la sélection d’œuvres artistiques dans le cadre d’Alger, capitale de la culture arabe 2007. Poussières d’école se veut un regard sur l’école algérienne partant d’un flash-back à partir de novembre 1954 dans la mesure où l’histoire se déroule dans une petite école de l’Algérie profonde et à proprement parler dans la petite localité de Tifelfel au sein de l’école Mohamed Tahar Nouri.
Selon le synopsis de ce film documentaire, cette même école est, entre autres, l’un des éléments qui ont, quelque part, fait l’histoire de la guerre de libération. Car c’est dans cette région des Aurès que le 1er novembre 1954 à 7h un groupe de moudjahidine, organisant des actions autant héroïques que spectaculaires, allait abattre le caïd Hadj Sadok, ancien officier de l’armée française. La rafale touchera également Guy Monerot qui succombera alors que son épouse sera blessée. Tous deux étaient instituteurs dans cette école, la seule, constituée à l’époque de deux salles de classes.
Au cours de cette même journée, premier jour du déclenchement de la guerre d’indépendance, une émission radiophonique à partir de la capitale égyptienne invitait les Algériens à s’engager dans une lutte dont la finalité était de libérer le pays et de restaurer l’Etat algérien, un Etat souverain, démocratique et social dans le cadre des principes de l’islam.
56 ans après, le cinéaste décide d’installer sa caméra pour une durée d’une année dans la même école pour tenter de capter dans sa réalité la vie quotidienne de jeunes écoliers algériens, de leurs enseignants et de leurs familles.
Ses questionnements sont alors : «Qu’est devenue l’école algérienne depuis l’indépendance ? Comment s’est reconstruite durant ces années de recouvrement de l’indépendance la pensée algérienne ? Et, enfin, comment les instituteurs transmettent-ils cette identité à leurs élèves ?»
Quoique le thème soit assez sensible, le cinéaste est parvenu à convaincre les institutions concernées et obtenir des ministères de la Culture et de l’Education nationale les autorisations de tournage de ce documentaire dont l’objectif reste, à l’évidence, de dire et de montrer par l’image la réalité du sacerdoce qu’est et reste l’enseignement dans le pays profond. Ainsi, l’école Mohamed Tahar Nouri vit une activité intense depuis la rentrée avec ses 136 élèves, six instituteurs et institutrices et le réalisateur qui a décidé de fixer son objectif sur deux enseignants de la classe de sixième année, l’un dispensant la langue française et l’autre la langue nationale. Malek Bensmaïl ne se contentera pas de filmer ces derniers sur leurs lieux de «travail», mais les accompagnera jusqu’à l’extérieur de l’école pour tenter de savoir comment, extrait de son élément professionnel, vit un instituteur, comment s’organise sa vie en dehors de l’école, ce qu’il fait de ses jours de repos et de vacances mais également ce que font les enfants une fois hors de l’enceinte.
Dans une localité fruste qui ne compte que 5 000 habitants, appartenant à une wilaya (Batna) intégrée dans la zone II (Biskra), d’où une rentrée décalée d’une semaine, il semble peu évident que cette école puisse vivre au rythme de celle des grandes villes. Pourtant, ce n’est pas l’énergie et encore moins la conviction qui font défaut à tout le personnel de l’école où se confondent superbement et dans une parfaite harmonie élèves, enseignants, directeur, parents d’élèves et gardien.
Le tournage est prévu sur une douzaine de semaines et a commencé le 16 septembre dernier, jour de la rentrée, pour prendre fin logiquement le 10 juin prochain. Cette première partie du tournage devra prendre fin demain. Le cinéaste et son équipe devront revenir à Tifelfel à la fin du mois de ramadhan pour vivre ses trois derniers jours, l’Aïd et la commémoration du Premier Novembre en deuxième partie.

A. L.



lisez ce qui est écrit "localité frustre" qui peut être remplacée par "peuplée de rustres" ce n'est pas "localité desservie ou oubliée des pouvoirs publics" c'est à direpauvre par la faute des boulitiques non c'est la faute de la population si la localité est "frustre" ! !
où sont nos très bons cireurs ! !
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djemaa




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MessageSujet: le jeune indépendant   La Tribune Icon_minitimeJeu 28 Sep - 16:50

Entretien avec le chef d’orchestre Mahiedine Boussekaya

Ferqet el-hillel était une grande troupe

par E.H.H
Née au lendemain de l’indépendance à Annaba, la troupe Ferqet el-hillel a, grâce à son génial animateur et chef d’orchestre Mahiedine Boussekaya, rayonné pendant plus de vingt-cinq ans dans le domaine de la comédie, du chant et de la musique.

Elle était surtout un vivier pour des artistes venus de tous les coins d’Algérie. C’est une formation qui, par sa volonté et son amour pour l’art, a développé et enrichi la culture algérienne. Nous avons rencontré Mahiedine Boussekaya qui a accepté de répondre à nos questions.

Le Jeune Indépendant : Comment avez-vous commencé la musique ? Mahiedine Boussekaya : j’ai commencé la musique lorsque j’étais adolescent. Mon père qui était conservateur s’y opposait fermement. C’est H’sen Derdour qui m’a conseillé d’étudier la musique.

J’ai commencé à prendre des cours de solfège en 1951. Je payais en cachette mes cours avec mon argent de poche. A l’époque il y avait le célèbre accordéoniste Haddad El-Jilali que j’écoutais à la radio. Il me fascinait. Malgré le refus de mon père, je me suis débrouillé pour acheter un accordéon et pris le train vers Alger pour approfondir mes connaissances musicales aux Beaux-Arts.

C’est le chanteur El-Bar Amar qui me présenta à Mahiedine Bachtarzi et à Jelloul Bachdjarah qui m’aidèrent beaucoup. Après moult auditions et examens, je reçu mon diplôme de musicien. On m’encouragea alors à renter à la télévision où chaque dimanche je chantais et jouais avec l’orchestre de Mustapha Skandrani.

Parallèlement, je faisais de la comédie et c’est là ou j’ai fait la rencontre de Mohamed Touri, Keltoum et tant d’autres artistes de talent. C’était une époque délicate et riche en événements. A quelques mois de l’indépendance vous avez rejoint Annaba… Tout à fait, et c’est à cette période que j’ai rencontré le grand musicien Cheikh El- Arbi.

Le FLN nous a demandé de former un orchestre pour jouer une fois l’indépendance de l’Algérie acquise. On répétait en cachette dans un quartier gardé par des moudjahidine. Le 5 juillet 1962, j’ai joué de l’accordéon, entouré de quelques copains, l’hymne national Qassaman dans le cours de la Révolution.

Le drapeau de l’Algérie indépendante flottait dans le ciel… C’est à cette date qu’est née Ferqet el-hillel ? Elle est née en octobre 1962. Dieu a voulu aussi que je rencontre Hellal Abdellah dit Berghoutha. Un grand artiste, un comédien né, formé à la rude école de Rachid Ksentini.

Il était aussi musicien et parolier. C’est lui qui m’a transmis toutes les ficelles du métier. Plus tard, Zaabot (Abdelkader Friekh) a rejoint la troupe puis nous ne nous sommes plus quittés. Quand avez-vous donné votre premier spectacle ? C’était en février 1963, au cinéma le Colisée (l’Edough aujourd’hui), avec notre jeune troupe et la chanteuse tunisienne Nadia Hassan.

Je me souviens que nous avons fait une publicité au journal la Dépêche de Constantine. Le soir, la salle était archicomble. La soirée fut un réel succès. Aux théâtres de Guelma et de Souk Ahras, nous avons récidivé avec la même formation et la danseuse orientale Kaoukeb.

Nous nous sommes produits dans toute la région jusqu’en 1965. Par la suite, nous avons créé notre ballet et la troupe a vraiment grandi. Elle comptait trente à quarante personnes. Qu’est-ce que vous chantiez à l’époque ? On était une troupe polyvalente ; on chantait tous les genres, le malouf, le chaabi, le sahraoui, le chaoui, etc.

Chaque région avait droit à un programme spécifique. Ecriviez-vous les textes de vos sketches ? Bien sûr, j’ais écrit plusieurs sketches en arabe dialectal, dont Ilett Khalti Fafani avec Berghoutha qui jouait le rôle du père, Ouafa Lotfi celui de Fafani, Zaâbot le fils, et moi-même le rôle de Benkla f’toro.

C’est une pièce qui a eu un succès fou. J’écrivais mes sketches en m’inspirant de la vie de tous les jours. Comme par exemple celle sur le ramadan intitulée Oussket Rani Saïm, puis beaucoup d’autres sur le divorce, le voisinage, la pauvreté, le mouton de l’Aïd, et en général ça marchait, les gens se tordaient de rire.

Le public annabi était-il exigeant ? Honnêtement, j’avais peur de ce public ; c’était un public de connaisseurs ; il était très exigeant. Je me rappelle lorsqu’on créait un spectacle, on jouait d’abord dans toute la région avant d’affronter le public du théâtre de la ville.

Mais ce public était merveilleux. Il était sincère. Les gens venaient en famille assister à nos soirées. La paix était totale aussi. Avez-vous fait des enregistrements radiophoniques ou télévisuels ? La télévision avait plusieurs fois procédé à l’enregistrement de nos spectacles ainsi que la radio.

La danse traditionnelle d’Annaba a été filmée à l’époque et fut un succès énorme. Nous avons fait aussi beaucoup de directs, des shows, des variétés… En 1970, je suis passé avec le regretté Hassen El-Annabi en direct depuis la salle le Colisée de Constantine.

J’avais présenté un sketch intitulé Essetout Oum Leb’hout. Les téléspectateurs ont beaucoup apprécié. Ferqet el-hillel avait aussi en son sein des artistes venus d’ailleurs… Absolument, le premier qui s’est joint à la troupe est le regretté Mustapha El-Anka.

Il est resté avec nous quatre ou cinq ans. Il faisait du théâtre. Il y avait aussi, H’maïda Lebouz, un flûtiste de Tébessa ; il a rejoint plus tard l’orchestre de la télévision. Il y avait Med Najah de Souk Ahras, un grand violoniste, un jeune chanteur de aï aï, Aboudi Med Salah de Guelma.

Je lui ai même composé et enregistré un 45 tours intitulé Eli Ghadi Machi Lessahra Arouah Enouassik. Il est décédé récemment. Sans oublier la regrettée Zoulikha, Bakakchi El-Kheir, Abdelhamid Ababsa, un virtuose du luth, et son frère Messaoud qui jouait du qanoun, Med Belarbi qui a beaucoup joué avec Blaoui El-Houari.

C’était un as du saxo et du synthétiseur… Avant la Révolution aussi beaucoup d’artistes de renom ont vécu à Annaba tels que M’hamed El-Anka, cheikh M’naouer, Aïssa Djermouni, Dahmane El-Harrachi, Darssouni… Ils chérissaient cette ville.

Receviez-vous des aides ? Nous n’avions aucune aide, nous vivions de nos cachets. Grâce à notre travail, nous avons pu acheter un microbus pour nos déplacements, un matériel de sonorisation et des costumes neufs. Il paraît que vous avez joué pour le président Houari Boumediene et Fidel Castro… Oui, c’était à l’hôtel du Rocher, à Seraïdi (Annaba).

Avant cela nous avons joué à Annaba, en 1963, pour l’ancien président Ben Bella et les présidents Sekou Touré, Kaddafi et Mokhtar Ould Dada au théâtre d’Alger, pour le chef de l’Etat pakistanais Ayoub Khan à Ouargla en 1968, et ce dans une place publique, devant des milliers de personnes.

Avez-vous été invités au festival panafricain qui s’est déroulé en 1969 à Alger ? Bien sûr ! On représentait officiellement l’Algérie. On ne pouvait pas rater un tel événement. Racontez-nous un peu l’ambiance qui y régnait. Il paraît que toute l’Afrique était convoquée ? Je ne pourrai jamais oublier cet événement ; c’était gigantesque.

Il y avait des troupes venues de toutes l’Afrique ; c’était inimaginable. L’ambiance était partout, dans les quartiers, les places publiques, les stades, les théâtres… Nous nous sommes produits devant 45 chefs d’Etat. Je me rappelle lorsqu’on avait présenté la danse traditionnelle d’Annaba, l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié, le roi Hassan II et le président Houari Boumediene sont montés sur l’estrade pour nous féliciter et apprécier de près nos costumes.

A la fin de ce riche événement, nous avons reçu la médaille d’argent. En me remémorant tout cela aujourd’hui, j’ai les larmes aux yeux. Ferqet el hillel a-t-elle été invitée au Caire ? Oui, c’était du temps de Djamel Abdenasser.

Nous sommes partis avec la délégation du président Houari Boumediene en 1966. L’accueil était très chaleureux. Nous avons joué dans le célèbre théâtre Ibrahim-Bacha. La presse cairote était très élogieuse à notre égard. L’ambassadeur d’Algérie de l’époque, Lakhdar Ibrahimi, était aux petits soins avec nous.

Le soir, dans notre hôtel, nous avons reçu la visite des comédiens Ismaïl Yacine et Mahmoud Choukoukou, celle du chanteur Abdelaziz Mahmoud auteur de la célèbre chanson Ya Taxi el-Gharam… On a même reçu l’invitation d’Oum Keltoum qu’on n’a pas pu honorer hélas ! à cause de notre départ très tôt le lendemain à destination de l’Algérie.

Cette même année, nous avons effectué aussi, pour le compte du TNA, une grande tournée à travers le territoire national. Y avait-il d’autres troupes à l’époque à Annaba ? Il y avait une troupe merveilleuse, celle de Mezhar El-Bouni que je regrette énormément.

Je me rappelle de ses pièces célèbres écrites par le talentueux H’ssen Derdour telles que J’ha ou Laâssa, El-Bachagha Bousbous, Er’hil, etc. Dommage que ce patrimoine soit aujourd’hui éteint. Il y avait également le Groupe artistique bônois, la troupe de variétés de cheikh El-Arbi, l’orchestre de variétés «La rose blanche de Hacen Zidi… Vous avez été primés aussi au festival de Carthage en 1973… A Carthage, c’était émouvant.

On avait reçu la médaille d’or devant vingt-six nations ! Nos danseurs et danseuses étaient fiers et beaux. Notre ballet était magnifique. Ferqet el- hillel avait démontré qu’elle était une grande troupe. On avait contribué modestement à l’enrichissement de la culture nationale.

La troupe a continué à se produire jusqu’en 1987 puis le climat culturel s’étant sérieusement détérioré, on a préféré décrocher. E. H .H.

"je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître..."
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MessageSujet: la voix de son maître n°2   La Tribune Icon_minitimeLun 2 Oct - 11:44

ENSEIGNANTS DE TAMAZIGHT
Les revendications traînent
01 octobre 2006 - Page : 9


Les enseignants ont promis d’entamer des actions de protestation.


Les enseignants de tamazight de la wilaya de Bouira sont revenus à la charge en observant, mercredi passé, un sit-in devant la direction de l’éducation dont les responsables ne cessent de donner de vaines promesses à cette frange d’éducateurs.
Ces derniers ont réitéré, à l’occasion d’une entrevue avec le premier responsable de l’académie, leurs problèmes professionnels dont certains traînent depuis des années. Ainsi trois revendications majeures ont été soulevées, à savoir la régularisation de la situation financière, l’ouverture de nouveaux postes budgétaires et la révision à la baisse du volume horaire pour les enseignants de tamazight. Les membres de la délégation qui a rencontré le directeur de l’éducation n’ont pas omis, vers la fin de la rencontre, d’insister sur le fait que leurs doléances exprimées depuis des lustres restent lettre morte et que les choses doivent bouger cette foi-ci. Avant de quitter les lieux, les enseignants promettent de revenir dans une semaine et d’entamer d’autres actions de protestation, au cas où rien n’aura été entrepris pour trouver des solutions à leurs problèmes.
De son côté, le directeur de l’éducation a promis à ses vis-à-vis de revenir sur sa décision et de réaffecter les enseignants précédemment remerciés, dont le nombre dépasse la quarantaine, dès que la Fonction publique donnera son aval. Quant à l’intégration des enseignants de tamazight, le même responsable affirma que la question le dépasse puisqu’elle relève des prérogatives de la commission interministérielle. Les enseignants présents ce jour-là devant le siège de la tutelle, étaient visiblement déçus par les résultats de l’entrevue et une décision a été prise sur place pour la tenue d’une assemblée générale, le 2 octobre prochain. Ce rendez-vous donnera l’opportunité à cette frange d’enseignants de se concerter et décider éventuellement des prochaines actions à mener à l’effet de faire entendre leurs voix.




A. SAÏD
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djemaa




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MessageSujet: Le Soir d'Algérie   La Tribune Icon_minitimeLun 9 Oct - 14:15

à ceux qui doutent lorsqu'on leur dit que pour boutef la langue aurèsienne est vue comme du grec ancien !
à moins que les "cireurs de godasses" sortent tous d'une université english donc ceci expliquerait cela...
Les journalistes ayant précédé le président de la République à Batna, où il doit procéder à l’ouverture solennelle de l’année universitaire, ont été intrigués par la présence parmi la délégation du traducteur attitré de la présidence de la République de l’anglais vers le français, ce qui, naturellement, n’a pas manqué d’alimenter les spéculations sur d’éventuelles audiences que le président compterait accorder à des hôtes étrangers dans cette ville.
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djemaa




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MessageSujet: le quotidien d'Oran   La Tribune Icon_minitimeJeu 12 Oct - 15:35

Casting



Par El-Guellil



Ils prennent sans doute le public pour un âne. Pour eux, nous sommes tous des « nânes ». Pour couronner le tout, ils font appel aux statistiques afin de prouver à l’opinion publique et aux chefs des responsables que 27 millions des téléspectateurs sont des nânes consentants. Connaissant le sérieux de la boîte qui a été payée pour faire l’enquête sur le terrain, je doute fort que le résultat du travail ait donné ce qu’a bien voulu lire le premier responsable de la chaîne de télévision qui se déchaîne chaque mois de sidna ramdane à jeter de l’argent par les fenêtres.

Rana tous d’accord que 27 millions de téléspectateurs regardent le bêtisier algérien. Mais pendant combien de minutes par jour s’il vous plaît ? Moi, déjà, je parie que les responsables de la télé algérienne eux-mêmes ne se branchent sur notre chaîne que lorsqu’il y a un de leur produit qui est programmé. Ou lorsque que c’est eux-mêmes qui passent au JT. Sachant que tout est zitna fi bitna. C’est pour ça d’ailleurs que bitna khlètte. Bien sûr pour camoufler, on laisse passer un petit chouiya de budget à un petit inconnu. Bien sûr que pour maquiller, on tente de faire appels à ceux de l’Ouest, du Centre, de l’Est, du Sud, des comédiens par ancienneté, des connaît-rien par connaissance et des commet-rien pour leur silence. Ça fait sérieux et surtout ça fait rigolade nationale.

Mais pourquoi ce sont toujours les mêmes qui sont distribués ? Aalach toujours c’est binatna que ça se goupille ? Je vais tenter de poser la même question en tamazight, comme je ne maîtrise pas, je dirais au moins « ulac smah ». Les pauvres maquilleuses et esthéticiennes de notre télé nationale souffrent le martyre tellement le personnel distribué est vieillissant. Ce n’est plus du maquillage qu’elles font, c’est du ravalement de façade. Celles-là méritent au moins leur salaire.
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